La flambée des prix à la pompe tend à s’imposer comme une nouvelle réalité. Le point sur l’augmentation des tarifs à la pompe et comment y faire face.
“Prix des carburants en forte hausse”. Cette ritournelle, les oreilles des gestionnaires de flotte s'y sont habituées. Crise après crise, la flambée des prix à la pompe tend presque à s’imposer comme une nouvelle réalité.
Les équipes de la solution Océan vous proposent quelques points de compréhension pour comprendre ce phénomène et savoir comment y faire face.
Différents paramètres entrent en composition dans la fixation des tarifs. Ils peuvent être regroupés en 3 catégories :
La première composante du tarif à la pompe est le prix du pétrole brut, à savoir la matière première vendue sur les marchés après extraction. Il s’agit d’un prix au baril, exprimé en dollars. En France, le Brent (issu des mers du Nord) est le baril de référence qui sert à fixer le prix du brut sur les marchés boursiers.
Elles reflètent les coûts de fonctionnement et marges réalisées par les acteurs impliqués dans la chaîne d’approvisionnement : le raffinage lié à la transformation du pétrole en carburant, puis les tarifs pratiqués par les transporteurs-distributeurs qui acheminent le carburant au consommateur final.
Ces dernières regroupent notamment la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) dont le montant est défini chaque année par la loi de Finances, et la TVA à 20% (récupérables à 80% pour les véhicules de tourisme et à 100% pour les véhicules utilitaires - barèmes désormais alignés pour l’essence et le gazole).
La flambée des prix est liée à une combinaison de facteurs qui pèsent en particulier sur le prix d’achat de la matière première. Quant aux taxes, elles ont surtout augmenté sur le diesel.
L’augmentation soutenue des tarifs depuis mi-2020 est principalement liée à l’augmentation du prix du baril de Brent, multiplié par 4 depuis 2020. Les tensions liées à la pandémie de Covid-19 ont impacté son cours.
Le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine vient amplifier cette hausse des prix : il pèse sur les approvisionnements en pétrole (baisse des exportations russes) et fait grimper les cours du brut.
L’euro s’est par ailleurs dévalué sur les cours mondiaux ces vingt dernières années. Conséquence : la France paye plus cher le baril en dollars qu’à l’époque où l’euro était une monnaie forte par rapport au dollars (en 2008 notamment). Cette variation du taux de change se répercute directement sur les prix de vente des carburants.
La proportion des taxes a surtout augmenté sur le gazole, afin de supprimer l’avantage fiscal du diesel. Il y a donc eu un rattrapage de la fiscalité depuis 2014, en accord avec la politique de transition énergétique poursuivie par le gouvernement. Même si leur poids est important dans la composition du prix à la pompe, elles ne sont pas les principales responsables de la fulgurante augmentation des prix.
Plus le poste carburant représente une part significative dans les dépenses de l’entreprise, plus l’impact se fait ressentir.
Pour les gestionnaires de flotte, la situation implique à la fois d’adopter des mesures d’économies court-terme visant à contrebalancer cette hausse, mais également d’envisager le sujet sur une trajectoire à moyen/long-terme, car la situation est prévue pour durer.
Pour approfondir les pistes d’actions, retrouvez notre article dédié à la gestion des dépenses en carburant et découvrez comment :
Découvrez également comment engager sa démarche RSE avec une solution de télématique embarquée.
—
Sources:
Le Monde, Petit guide graphique pour comprendre l’envolée du prix des carburants en France, 15 octobre 2021
Le Monde, Prix des carburants : pourquoi le diesel dépasse l’essence, pourquoi une ristourne plutôt qu’une baisse de taxes ? 15 mars 2022
RTL, ÉDITO - Guerre en Ukraine : comment expliquer la hausse du prix du carburant ? 8 mars 2022
Que Choisir, Prix du carburant - Comment se fixe le prix à la pompe, 1er avril 2022