Une transition énergétique des parcs automobiles français encore timide
Confrontées à des normes environnementales de plus en plus strictes, qu’en est-il de la réalité terrain pour les entreprises ? C’est ce qu’Océan a souhaité savoir en sondant directement les principales intéressées. Vous allez voir que les résultats montrent que la transition énergétique des flottes est encore longue et semée d’embûches, démontrant un réel besoin d’accompagnement.
Les petites flottes, moins de 20 véhicules, restent les plus fidèles aux motorisations essence et diesel : 60% d’entre elles possèdent encore un parc entièrement composé de ces types de carburant. Plus la taille du parc augmente, plus la part des entreprises optant pour le mix énergétique augmente légèrement, mais là encore les motorisations thermiques dominent largement.

Des obstacles opérationnels croissants pour les grandes flottes

Près d’une entreprise interrogée sur deux a fait part de difficultés à opérer la transition énergétique de son parc. Le verdissement de flotte, bien que nécessaire, apparaît comme un véritable défi opérationnel. Plus la flotte est importante, plus les obstacles — techniques, économiques ou humains — sont nombreux. Plus de 80% des gestionnaires de flottes de plus de 500 véhicules ont remonté des difficultés. À l’opposé, de nombreuses petites structures ne se sentent pas encore concernées, révélant un possible décalage de priorités ou un manque d’accompagnement adapté sur le sujet. Seule une minorité d’acteurs déclare une transition fluide et, à ce jeu, c’est le segment des flottes de 20 à 99 véhicules qui semble le mieux s’en sortir.
Parmi les entreprises faisant état de difficultés liées au verdissement de leur flotte, les points les plus problématiques sont, dans l’ordre, le manque d’autonomie des véhicules, le coût à l’achat (ou à la location), la disponibilité des solutions de recharge puis la réticence des collaborateurs. Le manque d’information sur les solutions et les réglementations semblent gêner les entreprises dans une moindre mesure.
Les bornes de recharge, élément clé d’une transition énergétique réussie, semblent prises en compte par les entreprises.
- 30% des entreprises interrogées ont déjà installé des bornes de recharge électrique pour leurs collaborateurs.
- C’est en cours pour 13% d’entre elles, et prévu pour 17% d’entre elles.
A ce stade, c’est prometteur, mais pas encore la norme.
L’écoconduite comme meilleur atout RSE des entreprises
Plus de 60% des entreprises interrogées, toutes tailles de flottes confondues, ont déclaré avoir mis en place une démarche d’écoconduite, faisant de cette pratique l’action RSE la plus plébiscitée. Ce chiffre démontre une volonté des entreprises de mettre en œuvre des actions plus responsables, même avec peu de moyens. L’écoconduite est en effet simple à mettre en place, nécessitant avant tout de la sensibilisation auprès des conducteurs. Pour les gestionnaires souhaitant aller plus loin dans la démarche et augmenter les effets positifs de l’écoconduite, des formations sont disponibles. Océan, de son côté, propose de rendre ludique l’expérience au travers d’un module d’écoconduite complet : système de note des trajets, challenges entre conducteurs ou encore conseils personnalisés générés par l’intelligence artificielle.
A côté de cela, 26% des entreprises du panel ont mis en place une solution d’autopartage et 24% une solution de covoiturage. De manière générale, l’enquête montre que les flottes les plus importantes sont les plus actives en matière d’actions RSE. L’absence totale d’action reste la réalité pour près d’un tiers des petites structures, traduisant sans doute des freins spécifiques comme le manque de moyens, d’accompagnement, ou de pression réglementaire.
Les résultats de cette première enquête révèlent une progression de la transition énergétique, mais de manière inégale.
- Les grandes flottes sont plus avancées dans la réflexion, tout en étant confrontées à des freins majeurs.
- Les plus petites, quant à elles, restent encore en retrait.
- Dans ce contexte, l’écoconduite apparaît comme un levier stratégique, capable d’initier des pratiques plus responsables au sein des flottes.