L'installation des boîtiers télématiques dans les véhicules peut sembler complexe, mais elle est le point de départ pour de nombreuses entreprises cherchant à optimiser la gestion de leur flotte. Ces dispositifs permettent de recueillir des données cruciales sur la consommation de carburant, le kilométrage, les alertes moteur et bien plus encore. Cet article explore les diverses méthodes d'installation des boîtiers télématiques, leurs avantages, leurs inconvénients et comment les entreprises peuvent faire le meilleur choix en fonction de leurs besoins spécifiques et de l'éligibilité de leurs véhicules.
Pour nous aider à y voir plus clair et comprendre que ça n’est pas si compliqué, Slimane Chaabi, Responsable exploitation embarquée chez Océan, s’est prêté au jeu de l’interview.
Diverses installations possibles
Il existe plusieurs façons, plus ou moins simples, d’installer un boîtier télématique. La différence principale va être le type de données récoltées. Certaines installations donnent accès à ce qu’on appelle de la donnée théorique ou de la donnée calculée, lorsque d’autres donnent accès à de la donnée dite réelle. Je vais donner un exemple concret pour bien illustrer ce qu’est de la donnée théorique. Admettons qu’on cherche à connaître la distance parcourue par un véhicule, avec de la donnée calculée, l’algorithme va se baser sur les différences de position GPS du véhicule pour estimer une distance.
Pour en revenir aux types d’installations, voici tout d’abord celles qui fournissent de la donnée théorique :
- Le branchement du boîtier directement sur la batterie du véhicule.
- Le branchement du boîtier en mode “3 fils” : le branchement sur l’alimentation est identique au précédent, avec en plus un troisième fil qui se raccorde au démarreur du véhicule. Cela a pour avantage de détecter de manière tangible le démarrage du véhicule.
- Le branchement du boîtier sur la prise OBD du véhicule pour s’en servir comme source d’alimentation.
A noter qu’il y a plusieurs manières de brancher un boîtier à la prise OBD d’un véhicule :
- Soit de manière non apparente pour le conducteur grâce à l’ajout d’un câble Y qui permet de brancher un boîtier directement sur le connecteur OBD mais en cachant le boîtier et laissant la prise OBD libre pour pouvoir y brancher une valise de diagnostic lors du passage du véhicule au garage. Cette manipulation nécessite l’intervention d’un technicien.
- Soit en laissant le boîtier visible. Cette option a pour avantage d’être la plus simple, ainsi les entreprises sont totalement autonomes dans l’installation de leur dispositif de télématique embarquée. Au travers de l’offre Plug & Go, Océan commercialise ce type de boîtiers autoinstallables.
Et voici les installations qui offrent aux entreprises de la donnée réelle :
- Le branchement du boîtier sur le bus CAN du véhicule : ce mode de branchement permet, à l’aide de pinces, de lire les données qui transitent sur le bus CAN. Cela permet de remonter davantage de données (consommation, odomètre, dysfonctionnements…).
- Le branchement du boîtier sur la prise OBD du véhicule pour récupérer les données du bus CAN et donc traiter de la donnée réelle.
Je tiens en tout cas à rassurer les entreprises qui auraient un projet de télématique sur la complexité de ces installations. Sauf si elles optent pour des boîtiers autoinstallables très faciles à déployer, Océan se charge d’équiper les véhicules de ses clients qui n’ont pas à se préoccuper de cet aspect.
A lire aussi : l’interview de Nicolas Piferrer, manager opérationnel, qui explique le processus d’installation d’un dispositif Océan
Divers critères de choix pour les entreprises
Il y a plusieurs critères pour orienter le choix d’une entreprise. Tout d’abord il faut se poser la question du besoin. Les boîtiers ne remontent pas les mêmes données et ne répondent donc pas aux mêmes besoins. Par exemple, une entreprise dont l’un des seuls besoins est la géolocalisation peut très bien se contenter d’un dispositif simple. Corrélé à cela, il y a la question du coût : plus la donnée est précise et riche, plus le coût de la solution va augmenter. Cela dit, les solutions de gestion de flotte sont un formidable outil de pilotage pour les entreprises, leur permettant de réaliser de nombreuses économies sur leurs véhicules et déplacements. Investir dans le “plus” est aussi une chance pour “plus” d’économies.
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Toutefois il y a un critère fondamental, c’est l’accessibilité aux données. Tous les véhicules ne peuvent pas prétendre aux mêmes boîtiers. Les fournisseurs de boîtiers ne sont pas capables de lire toutes les données, c’est pourquoi, selon la marque et le modèle du véhicule, il faudra en préconiser un plutôt qu’un autre. C’est ce qu’on appelle l’éligibilité. Bien évidemment, ce diagnostic d’éligibilité est opéré directement par les équipes Océan, cela fait partie de l’accompagnement client.
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Bus CAN, prise OBD : définitions techniques
Par curiosité, tu peux nous en dire plus sur le bus CAN d’un véhicule ?
Le bus CAN (Controller Area Network), ou CAN bus en anglais, est un système utilisé dans les véhicules qui permet de faciliter et centraliser les communications des différents composants électroniques d’un véhicule, sans avoir besoin de câblage complexe et imposant. Pour fonctionner correctement, un véhicule a besoin que ses différentes entités communiquent entre elles. Avec le bus CAN, toutes les données circulent sur le même réseau. Concrètement lorsque vous freinez, le capteur de frein envoie un message sur le bus CAN, qui est reçu simultanément par le moteur, qui réduit sa puissance, et par les feux de stop qui s’allument.
Ainsi, en branchant un boîtier de télématique embarquée directement sur le bus CAN d’un véhicule, cela permet de réceptionner en temps réel toutes les données qui y transitent.
Et concernant la prise OBD ?
La prise OBD (On-Board Diagnostics), aussi appelée prise diagnostic, est un connecteur standardisé présent dans les véhicules, qui permet de diagnostiquer et de surveiller divers systèmes du véhicule. Lors d’un contrôle technique, c’est à cette prise que le mécanicien se branche pour lire les données du véhicule et détecter les codes d’erreur (nommés DTC pour “Diagnostic Trouble Codes”).
Pour la petite histoire, la prise OBD a été standardisée dans les années 1990. La prise OBD-II, la plus courante, permet à n’importe quel garage d’intervenir sur n’importe quel véhicule en étant équipé, simplifiant et diminuant le coût des réparations et maintenances.
En ce qui concerne la télématique embarquée, le fonctionnement est semblable : le boîtier branché sur la prise OBD récupère diverses données telles que le kilométrage (odomètre), la consommation et le niveau de carburant, la géolocalisation, les alertes moteur…
Solution du groupe Orange Business, Océan accompagne les entreprises depuis maintenant 20 ans, en France comme à l’international, dans la gestion de leur flotte de véhicules. Nos experts ont pour mission de vous soutenir dans le cadrage de votre projet de télématique embarquée, et savent vous orienter vers le boîtier et le type d’installation le plus pertinent pour vous.