L'écoconduite est un terme de plus en plus à la mode au sein des entreprises et plus globalement au sein de notre société. Dans l'ère du temps, certains d'entre vous peuvent se demander s'il s'agit là d'une tendance ou s'il s'agit bien d'une démarche devenue incontournable.
Pour nous aider à y voir plus clair, David Anavi, Responsable des Ventes France Est, s’est prêté au jeu de l’interview.
Comprendre l'écoconduite et ses avantages pour les entreprises
« Alors l’écoconduite désigne tout simplement une manière de conduire et d’utiliser son véhicule qui se veut à la fois plus économe, plus sécuritaire, mais aussi plus respectueuse de l’environnement.
C’est finalement le fait d’adopter de meilleurs réflexes sur la route. Parmi les bonnes pratiques d’écoconduite, on a notamment le fait d’opter pour une conduite souple et anticipative. On ne s’en rend pas forcément compte mais une conduite sportive peut augmenter jusqu’à 40% la consommation de carburant, c’est considérable et cela décuple aussi le risque routier. L’entretien du véhicule compte aussi beaucoup : il faut par exemple vérifier la pression de ses pneus tous les deux mois. Il ne faut pas non plus surcharger inutilement son véhicule ou utiliser la climatisation de façon excessive. Je ne suis pas exhaustif car la liste des conseils est encore longue…
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Peut-être un dernier pour la route ? Les entreprises sont entre autres très intéressées par l’aspect économies de carburant !
Allez ! Je vais illustrer le concept d’écoconduite avec un chiffre très intéressant donné par l’Ademe, qui est l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. L’Ademe nous dit que réduire sa vitesse de 10km/h seulement sur 500 kilomètres permet d’économiser jusqu’à 5 litres de carburant et de réduire de 12,5% ses émissions de CO2. C’est considérable.
Nous évoluons désormais dans un fort contexte de transition énergétique, les véhicules électriques et hybrides sont-ils concernés par l’écoconduite ?
Les véhicules électriques n’émettent pas de CO2 en roulant, pour autant l’écoconduite s’applique bien évidemment aussi aux conducteurs de ce type de véhicules, et ce pour au moins deux raisons :
- réduire le risque d’accident,
- et faire des économies en limitant le nombre d’arrêts à la borne de recharge. Il faut aussi savoir que certains comportements peuvent détériorer l’état de santé des batteries, et sont donc à éviter dans la mesure du possible. Par exemple l’utilisation excessive des bornes fast charge et ce qu’on appelle le biberonnage, soit le fait de ne pas charger une batterie jusqu’à 100% de charge.
Merci pour ces précisions. Tu as évoqué aussi à plusieurs reprises que l’écoconduite peut réduire le risque d’accidents. Tu peux nous en dire plus ?
Effectivement, c’est aussi le but ! Rappelons, c’est d’ailleurs alarmant, que les accidents routiers sont la première cause de décès en entreprise. Sensibiliser les chauffeurs à ces risques est un enjeu fort pour les entreprises. Les conducteurs ont parfois de mauvaises habitudes de conduite, sans même s’en rendre compte ! Il faut les aider à en prendre conscience, les amener à mieux rouler et à prendre soin de leur véhicule pour les protéger.
Mettre en place une démarche d'écoconduite au sein de son entreprise
Il y a à la fois plusieurs moyens et plusieurs étapes :
- Déjà, il y a la sensibilisation, le rappel des basiques, et ça, libre aux entreprises de choisir la forme : mails internes, ateliers… ;
- Ensuite il y a l’aspect formation, avec des écoles de conduite et organismes dont c’est le métier, qui vont permettre aux conducteurs de passer de la théorie à la pratique accompagnés de moniteurs ;
- Et enfin il y a les solutions de gestion de flotte, qui embarquent de plus en plus des modules d’écoconduite, comme c’est le cas avec la solution Océan.
Comment fonctionne le module écoconduite d’Océan ?
En fait, et de manière générale, Océan analyse les données issues directement des véhicules. Pour la partie écoconduite, l’algorithme va juger de la « sportivité » de la conduite au travers des accélérations, freinages et prises de virage et va noter les conducteurs sur leur comportement routier. Plus la conduite est douce et anticipative, meilleure est la note. C’est un bon indicateur qui aide les entreprises à relever les besoins en formation, les progrès dans le temps, et surtout à s’assurer que les efforts tiennent dans la durée. C’est un super outil de suivi et une bonne base pour mener des actions de sensibilisation ciblées.
Et dans les faits, sais-tu comment ce type de démarche est accueillie par les collaborateurs ?
De ma fenêtre, l’écoconduite est souvent bien perçue par les collaborateurs, qui sont de plus en plus sensibles à l’éthique des entreprises dans lesquelles ils travaillent. Et un avantage majeur et pas des moindre pour eux, les bonnes pratiques d’écoconduite acquises en entreprise peuvent également être appliquées dans leur quotidien. A la clé : réalisation d’économies, réduction de leur accidentologie et accrochages, qui coûtent chers en assurance et en réparation !
Et pour les plus joueurs ou pour les plus difficiles à motiver, Océan a pensé à tout avec une fonctionnalité challenges, qui permet aux entreprises de gamifier la démarche.
Pour conclure, nous te proposons de répondre à la question principale de cette interview, à savoir : l’écoconduite est-elle devenue incontournable pour les entreprises ?
La réponse est oui ! Pour tous les bienfaits précités mais pas que, puisque la loi Climat et Résilience oblige désormais certaines entreprises à former leurs collaborateurs à l’écoconduite. Cette obligation concerne les conducteurs routiers de véhicules lourds, les entreprises disposant d’un parc de plus 100 véhicules, les collectivités qui gèrent plus de 20 véhicules.