Vers une flotte 100 % verte : comment planifier la transition énergétique de son entreprise ?
1. Commencer par un audit complet de sa flotte actuelle

Avant toute décision, il est essentiel de réaliser un audit énergétique de l’existant. Il faut en particulier :
- Recenser tous les véhicules : type de motorisation, kilométrage annuel, consommation moyenne, coûts d’entretien, utilisateur(s) ;
- Analyser les trajets effectués : distances parcourues, fréquences, usages (urbains, interurbains, logistique). Plus un véhicule est adapté à son utilisation, meilleur est son total cost of ownership (TCO) ;
- Évaluer les émissions de CO2 actuelles, une base indispensable pour mesurer les progrès futurs ;
- Identifier les véhicules manifestement sous-utilisés ou très polluants afin de les remplacer ou d’opter pour une solution de mobilité partagée.
Cet audit vous donnera une photographie précise des besoins réels de votre entreprise.
2. Choisir les bons véhicules selon les usages
Tous les véhicules verts ne se valent pas. Il convient de choisir les technologies les mieux adaptées à votre activité, tout en tenant compte de la réglementation (zones à faibles émissions, bonus écologiques, etc.).
- Les véhicules électriques : ils sont idéaux pour les trajets urbains et périurbains de courte ou moyenne distance. Non concernés par les limites et les taxations liées aux nouvelles réglementations environnementales, les véhicules électriques présentent zéro émission à l’usage, des coûts d’entretien réduits. Leur limite : une autonomie plus limitée et la nécessité d’une recharge régulière en borne.
- Les véhicules hybrides : Ils sont un bon compromis entre thermique et électrique. Longtemps, ils ont bénéficié de bonus écologiques ; mais depuis 2025, il sont soumis à la taxe annuelle sur les émissions de CO2 et à celle sur les polluants atmosphériques. Ils gardent cependant un double intérêt : parfaits pour les courts trajets comme sur les longues distances, ils sont moins taxés que les véhicules 100 % thermiques puisqu’ils produisent des volumes d’émission de CO2 moins importants.
- Les véhicules à hydrogène : encore rares, ils présentent une autonomie élevée, offrent une recharge rapide, ne sont pas taxés. Par contre, les infrastructures de ravitaillement restent encore limitées et le risque n’est pas nul que cette filière ne réussisse pas à s’imposer.
- Compte tenu des budgets de l’entreprise, il peut parfois être intéressant d’intégrer dans le renouvellement annuel quelques véhicules purement thermiques, mais aux émissions relativement limitées : coût d’achat ou de location moindre, taxes modérées, pas de limitation de rayon d’action.
Rappelons que, pour être conformes à la Loi d’orientation sur les mobilités (LOM), les flottes de 100 véhicules ou plus doivent intégrer 20 % de véhicules à faible émission depuis 2024, et devront passer à 40 % en 2027 puis à 70 % en 2030.
3. Intégrer les infrastructures de recharge dans votre planification
Convertir une flotte, c’est aussi penser aux infrastructures de recharge. L’oubli ou le sous-dimensionnement de cet aspect peut freiner l’exploitation des véhicules.
- Évaluer les sites à équiper : siège social, agences régionales, entrepôts… Quels lieux accueillent régulièrement des véhicules, et pour chacun combien de bornes de recharge électrique ? Faut-il également installer des bornes au domicile de certains collaborateurs, et à quelles conditions ?
- Choisir le bon type de borne : recharge lente (7 kW) pour la nuit, semi-rapide (11-22 kW) pour une demi-journée, rapide (>50 kW) pour les déplacements intensifs.
- Anticiper les contraintes électriques : il est nécessaire d’évaluer la disponibilité de la puissance sur site, les coûts de raccordement, et la capacité des fournisseurs d’énergie à délivrer de forts flux lors de pics éventuels.
Certaines entreprises optent également pour des bornes publiques ou des abonnements à des réseaux de recharge, en complément des bornes internes.
4. Bénéficier des aides financières et incitations fiscales
- L’exonération des taxes à l’utilisation sur les émissions de CO2 et sur les polluants atmosphériques s’applique sur tous les véhicules à très faible émission (VFTE) ;
- Les véhicules écoscorés (disposant d’un bon « score environnemental ») donnent également des avantages intéressants. Par exemple, les véhicules utilitaires écoscorés disposent d’un bonus de 150 % : l’achat de 2 véhicules de ce type lors d’un renouvellement compte pour 5 dans le pourcentage de renouvellement « vert ».
- Il existe des aides régionales ou locales, souvent cumulables, en particulier pour les infrastructures de recharge.
- Déductions fiscales : les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés peuvent bénéficier d’une déduction fiscale de l’amortissement d’un véhicule de tourisme 100 % électrique.
5. Calculer le retour sur investissement (ROI)
Le passage au vert peut sembler coûteux au départ, mais il peut générer des économies importantes sur le long terme :
- Une réduction importante des coûts de carburant, l’électricité reste bien moins chère ;
- Un coût d’entretien réduit : un moteur électrique nécessite moins d’entretien
- La valorisation de l’image RSE de l’entreprise ;
- La non-taxation au regard des coûts croissants des taxes.
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