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Véhicules électriques ou thermiques, qui a le meilleur TCO ?
Le TCO, Total Cost of Ownership, ou Coût Total de Détention est l’ensemble des coûts cumulés d’un véhicule depuis son acquisition jusqu’à sa cession ou sa destruction.
Plusieurs éléments le composent et permettent d’être plus ou moins exhaustif :
- le financement (loyers LLD ou dépréciation si achat)
- les coûts liés à l’utilisation (carburant, pneumatiques, entretiens, péages, parkings, lavages)
- la fiscalité (TVA non récupérable, TVS, malus, AEN…)
- les coûts liés à la sinistralité et à l’assurance
- les frais de gestion (internes et/ou externes)
Il existe différentes approches pour le calcul du TCO, par exemple, par véhicule ou sur l’ensemble de la flotte, ou encore au prévisionnel plutôt qu’au réel… Là n’est pas la question car aujourd’hui nous cherchons à savoir qui des véhicules électriques ou thermiques offrent le meilleur TCO. Comptons les points !
1 Le financement
Peu importe le contrat, qu’il soit en pleine propriété ou en location, le prix catalogue d’un véhicule électrique est plus élevé que celui d’un véhicule thermique, principalement à cause du coût de la batterie. Néanmoins, le bonus écologique et la prime à la conversion à l’acquisition d’un modèle électrique permettent de réduire un peu l’écart.
Sur ce premier point, avantage aux véhicules thermiques.
Piste de réflexion : prendre en compte la valeur résiduelle des véhicules
Avec le besoin grandissant de rouler décarboné, le marché des véhicules électriques d’occasion va progressivement évoluer et augmenter la valeur résiduelle de ce type modèle. La tendance est déjà observable, puisque selon le baromètre VO publié chaque mois par Opteven, le nombre de véhicules électriques d’occasion vendus en mars 2022 est en hausse de 103 % par rapport à mars 2021.
De plus, de nouveaux business models apparaissent autour des batteries en fin de vie. Ainsi, ce recyclage peut augmenter la valeur résiduelle des véhicules électriques.
2 Les coûts liés à l'utilisation
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La question de l’énergie
Plus vous roulez et en avez besoin, plus un modèle électrique sera avantageux, le coût du pétrole étant plus élevé que celui de l’électricité. C’est donc à l’utilisation que l’amortissement d’un véhicule électrique se fait. Mais alors, quid des modèles hybrides rechargeables ? Pour ce type de modèle , il faut rouler le plus possible à l’électrique.
Toutefois, la solution de recharge choisie va influer énormément sur le coût de la recharge. La recharge la plus économique, c'est lorsque la borne de recharge est accessible en propre (à son domicile, notamment pendant les heures creuses, ou sur le site de l'entreprise), même s'il faut prendre en compte le coût de l'installation.
Bon à savoir !
Le programme étatique ADVENIR (Aide au Développement des Véhicules Electriques) aide financièrement les entreprises lors de l’installation de bornes de recharge sur leur parking.
Si vous ne disposez pas de borne en propre, le coût de la recharge varie, le maillage territorial des bornes et leur coût étant inégaux en France. Un point de charge sur l’autoroute sera par exemple plus coûteux.
Attention de prendre en compte également le coût d'immobilisation d'un véhicule lors de la recharge. Pour maximiser la productivité, certaines entreprises optent pour un branchement la nuit.
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La question des entretiens :
L'entretien d'un véhicule électrique est plus léger, donc plus économique. En effet, ces modèles sont par nature exemptés de vidange, de changement du filtre à huile, ou encore, sont moins sujets à l’usure des freins grâce au freinage régénératif. Sachant que le poste entretien représente environ 10% du TCO, à véhicules équivalents, Renault estime entre 20 et 35% la minoration de dépense.
Un petit bémol, les pneumatiques des véhicules électriques ont tendance à s'abîmer plus rapidement car ils sont souvent plus lourds à cause de leur batterie.
Bon à savoir ! Les batteries sont garanties en moyenne 8 ans selon les constructeurs. Ce n’est pas un réel sujet d’inquiétude
Sur ce deuxième point, que ce soit pour le carburant ou pour l’entretien, l’avantage va plutôt aux véhicules électriques. Pour les économies de carburant, ce profit est surtout observable chez les automobilistes effectuant beaucoup de kilomètres.
3 La fiscalité
Dans un contexte d’urgence climatique, les entreprises sont fortement incitées à électrifier leur parc automobile, notamment via la mise en place de certains avantages fiscaux. Comme mentionné plus haut, elles bénéficient au moment de l’achat, de la prime à la conversion, d’un bonus écologique, et même d’une exonération sur les certificats d’immatriculation. L’acquisition d’un véhicule émettant des émissions de CO2 se voit par ailleurs assortie d’un malus écologique pouvant aller jusqu’à 50 000€ pour les plus polluants.
Bon à savoir ! Le bonus écologique ne concerne désormais plus les modèles hybrides rechargeables.
Ensuite, l’avantage reste côté véhicules électriques, grâce aux mesures suivantes :
- une partie de la TVT - Taxe sur les Véhicules de Tourisme (ex TVS) étant indexée sur les émissions de CO2, elle est ainsi réduite
- un abattement de 50% sur l’avantage en nature (abattement plafonné à 1800€ par an)
à lire aussi : La télématique pour calculer les AEN au plus proche de la réalité
- un plafond de déductibilité des amortissements bien plus intéressant puisqu’il est de 30 000€ contre 18 300€ pour les véhicules peu polluants et 9 900€ pour les plus émetteurs de carbone
- un amortissement de 100% de la batterie (en plus de l’amortissement du véhicule), puisque cette dernière est considérée comme un bien
- une réduction de 100% de la TVA sur l’électricité consommée
Toutes les incitations fiscales évoquées donnent donc un avantage significatif aux véhicules électriques.
4 Les coûts liés à la sinistralité et à l'assurance ainsi que les frais de gestion
Sur ces derniers points, il n'y a pas de raison qu'il y ait de différence notable.
Toutefois, de l'avis de plusieurs experts de la gestion de flottes, les utilisateurs de véhicules électriques semblent se challenger davantage sur l'écoconduite, afin d'optimiser le temps de roulage avant la prochaine recharge. Une conduite plus souple est à la fois plus sécuritaire et économique.
Après avoir passé en revue les différents éléments composant le TCO, il est temps de dresser le bilan de ce match. Les apparences sont parfois trompeuses ! Le véhicule électrique est souvent perçu comme plus cher, car son prix d’achat est plus élevé que celui d’une voiture essence ou diesel. Néanmoins, et comme nous avons pu le voir, il peut être source de nombreuses économies. Les modèles électriques, lorsque l'usage est approprié, semblent donc être les plus avantageux d’un point de vue financier.
Ce résultat est confirmé par une étude menée par l’association de consommateurs Que-Choisir pour les particuliers. En prenant bien en compte le TCO, et pas seulement l’acquisition, elle a conclu qu’une voiture électrique de gabarit moyen achetée neuve permet d’économiser un peu plus de 1 750€ sur une période de 4 ans, comparée à une essence.
Encore besoin d’information pour passer le cap de l’électrification, lisez notre dernière interview à ce sujet : « Comment réussir son passage à l’électrique ? Notre expert répond ! ».