Le gestionnaire de flotte est une profession qui nécessite des compétences RSE de plus en plus poussées. Quel lien entre RSE et gestion de flotte ? Quel intérêt pour l’entreprise de s’engager dans une telle démarche ?
La RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) s’invite de plus en plus à l’agenda des entreprises et les activités de gestion de flotte sont directement concernées. Dans son baromètre 2022 des “Green Skills”[1], LinkedIn mentionne d’ailleurs le rôle de gestionnaire de flottes comme l’une des professions qui va nécessiter des compétences RSE de plus en plus poussées à l’avenir. Quel lien entre RSE et gestion de flotte ? Quel est réellement l’intérêt pour une entreprise de s’engager dans une telle démarche ?
Cet article répond à ces interrogations et apporte un éclairage sur les bonnes pratiques à suivre pour inscrire la gestion de flotte dans une démarche RSE vertueuse à l’aide de la télématique embarquée, loin des dérives du greenwashing.
Le rôle des responsables RSE est de faire progresser la prise en compte des enjeux environnementaux et sociaux au bénéfice des parties prenantes de l’entreprise : collaborateurs, clients, investisseurs, régulateurs, fournisseurs, etc. Ces thématiques prennent une place de plus en plus importante en entreprise, et le domaine des transports ne fait pas exception. Parmi les tendances fortes de ces dernières années :
La France fait partie des pays les plus contraignants au monde en matière de RSE. Avec la loi PACTE de 2019, toute entreprise française de plus de 500 salariés a l’obligation de faire état de leur prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux. En parallèle, les contraintes réglementaires se durcissent sur le plan environnemental, avec notamment la loi Climat et Résilience et la loi LOM qui impactent directement la gestion de flotte. Le transport représente un tiers des émissions de gaz à effets de serre en France[1] et fait donc l’objet de mesures réglementaires ciblées pour en diminuer les impacts.
Les collaborateurs sont de plus en plus soucieux de la manière dont leur employeur prend en compte les enjeux environnementaux et sociétaux : conditions de travail offertes (bien-être au travail, santé et sécurité), efforts de l’entreprise pour réduire son impact sur l’environnement, etc. La RSE est désormais un sujet de marque employeur et l’attractivité de l’entreprise est jugée à l’aune des efforts qu’elle fournit en la matière, notamment par la nouvelle génération.
Les investisseurs scrutent de plus en plus la performance des entreprises à l’aune des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance), piliers de l’investissement responsable, qui permettent d’évaluer la prise en compte du développement durable par une entreprise.
Les thématiques de gestion qui incombent aux gestionnaires de flotte sont autant de leviers pour agir sur les volets environnementaux et sociaux qui s’inscrivent dans le cadre d'une démarche RSE. Ces leviers d’actions sont nombreux pour limiter l’impact environnemental de l’entreprise au travers de sa politique de transports et offrir des conditions de travail garantissant la santé, la sécurité et le bien-être des collaborateurs. Parmi les principaux champs d’action :
Former les collaborateurs à l’éco-conduite permet d’agir à deux niveaux :
Les nouvelles obligations légales en matière de mobilité (loi LOM, loi climat, etc.) se transposent en différentes mesures d’incitations pour les entreprises, comme la création du forfait mobilités durable pour les salariés ou les nouvelles règles fiscales et obligations de verdissement des flottes à intégrer à sa planification.
En parallèle des actions terrain, revoir la car policy de l’entreprise est un levier pour :
A mesure que les politiques RSE prennent de l’ampleur, il en est de même du nombre d’entreprises taxées de greenwashing. Cette pratique consiste à promouvoir de manière mensongère ou maladroite les bénéfices associés aux efforts consentis par l’entreprise sur le plan social, sociétal ou environnemental. Pourquoi et comment l’éviter ? En quoi les solutions de télématique embarquée peuvent aider ?
La mission d’un département RSE est de répondre au mieux aux attentes de ses parties prenantes sur ces enjeux sociaux et environnementaux. Le risque associé au greenwashing est de “vernir” les actions mises en place par l’entreprise et/ou de sur-valoriser les résultats obtenus, à trop vouloir offrir une image attractive pour ses parties prenantes. Une communication qui, finalement, dévalorise les efforts réellement consentis par les entreprises.
Les parties prenantes sont de plus en plus attentives à ces dérives : consommateurs, associations, citoyens n’hésitent notamment pas à épingler les entreprises soupçonnées de greenwashing sur les réseaux sociaux. Les Amis de la Terre, association engagée sur ces questions, a créé les “Prix Pinocchio"[2] pour mettre en lumière les pratiques de greenwashing des grandes entreprises.
Le domaine des transports n’est pas exempt du risque de greenwashing. Voici quelques exemples de pratiques de communication qui peuvent prêter à confusion :
Au-delà d’agir comme compagnon de route des gestionnaires de parc et des conducteurs, les solutions de télématique embarquée sont des outils éprouvés à mettre à profit d’une démarche RSE.
Pour éviter les dérives du greenwashing, il s’agit en effet d’ancrer ses pratiques de gestion de flotte dans une démarche de transparence, qui s’appuie sur des données mesurables et comparables dans le temps.
La télématique embarquée se met ainsi au service de la gestion de flotte responsable en accompagnant les volets suivants :
En consolidant, dans le temps, les données de performance de votre parc au sein d’une solution logicielle centralisée, la télématique embarquée accompagne également la mise en place et le suivi d’objectifs mesurables sur les volets prioritaires identifiés pour votre flotte de véhicules. Voici quelques exemples d’objectifs qui peuvent être suivis à l’aide d’une solution de gestion de flotte :
Les outils de télématique embarquée permettent également d’accompagner la mise en œuvre des plans d’action. La solution de gestion de flotte Océan intègre par exemple les fonctionnalités suivantes :
S’appuyer sur les données remontées par la télématique embarquée permet de garantir la traçabilité des informations et de communiquer sur l’atteinte de vos objectifs. Ces informations peuvent être reprises dans les éléments de communication RSE à destination des parties prenantes comme le rapport développement durable de l’entreprise. En voici quelques exemples :
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RSE, gestion de flotte responsable et télématique embarquée : une initiative réservée aux grandes entreprises ?
Les ETI et PME ne sont pas en reste en matière de RSE. 90% des dirigeants déclarent mener des actions de RSE, 50% dans le cadre d’une démarche structurée selon une étude BPI de 2018[4].
En matière de transition énergétique et de verdissement des flottes, les PME se mettent également en mouvement, “avec une capacité d’adaptation parfois plus rapide que certains grands comptes” rapportait récemment Flotauto[5].
Porter une politique de gestion de flotte responsable n’est donc pas l'apanage des grandes entreprises, mais bien une ambition à portée de tous, que le train réglementaire incite à prioriser.
[1] https://www.flotauto.com/gestion-flotte-levier-rse-20220516.html
[2] https://www.amisdelaterre.org/campagne/prix-pinocchio/
[3] wedemain.fr/dechiffrer/neutralite-carbone-un-decret-pour-limiter-le-greenwashing-mais/
[4] https://www.cddd.fr/rse-tpe-pme-eti-francaises-enquete-bpifrance/
[5] https://www.flotauto.com/transition-energetique-tpe-pme-20210426.html