Toute l'actualité d'Océan

Pourquoi le diesel et l’essence dominent encore les flottes, malgré une fin programmée ?

carburant en entreprise

De quoi sont composés les carburants encore très présents dans le parc automobile français ? Quelles restrictions à venir ?

Les carburants d’origine fossile alimentent les moteurs thermiques et contribuent de manière importante au réchauffement climatique. Ils sont, de ce fait, découragés par les pouvoirs publics. De par leur prédominance, ils restent une option pour les flottes, mais à court terme uniquement.

Voici les différentes pratiques des entreprises dans le cadre de leur utilisation de véhicules professionels en France.

Le saviez-vous : il est possible d'engager sa démarche RSE avec une solution de gestion de flotte.  

Les véhicules thermiques encore largement majoritaires dans les parcs

Épinglés pour leur pollution

Le gazole, composé d’hydrocarbures lourd, est produit par combustion de pétrole et alimente un moteur dit “diesel”, d’où sa dénomination courante. Il est fortement émetteur de CO2, un gaz à effet de serre (GES) qui contribue fortement au réchauffement climatique. Malgré les avancées des dernières motorisations, il rejette également des particules fines et de l’oxyde d’azote (NOx) qui contribuent à la pollution de l’air, avec des effets néfastes sur la santé humaine et les écosystèmes.

L’essence se compose d’hydrocarbures légers, également d’origine fossile. Différents types d’essences sont commercialisées en France avec une part plus ou moins importante d’éthanol (voir la section “biocarburants”) :

  • Les E5 (jusqu’à 5% d’éthanol) regroupent les appellations sans plomb 95 (SP95) et sans plomb 98 (SP98). Le second possède un indice d’octane supérieur qui protège davantage le moteur.
  • Le E10 (jusqu’à 10% d’éthanol) aussi appelé sans plomb 95-E10 (SP95-E10), est en vente depuis 2009.
  • Le E85 ou superéthanol E85, composé d’essence contenant jusqu’à 85% d’éthanol.

Les véhicules essence sont en moyenne moins émetteurs de NOx que le diesel mais rejettent davantage de CO2,  d’où la chasse à ces motorisations engagée par les pouvoirs publics.

Part du diesel et de l’essence dans le parc, et perspectives

Le diesel domine le parc automobile français, à 59%, et en particulier le parc professionnel, qui roule à 80% au gazole en 2017. Malgré tout, sa part décroît depuis 2015 (année du scandale du dieselgate). La vente de véhicules professionnels neufs motorisés diesel a chuté de 85% à 70% entre 2017 et début 2020, au profit des motorisations essence et alternatives (électrique notamment). Elle continue à décroitre progressivement.

L’essence représente 39% du parc français. Les SP 95, SP 98 et 95-E10 sont majoritairement utilisés, puisque compatibles avec la quasi-totalité du parc existant. Les ventes de voitures à essence ont augmenté en 2021, mais de manière générale ces motorisations perdent du terrain.

Les restrictions et interdictions au programme des prochaines décennies

La transition énergétique impacte directement la gestion de flotte

Les récents développements législatifs (loi Climat, loi LOM, loi des Finances, etc.) imposent une réglementation et une fiscalité de plus en plus contraignantes sur les véhicules thermiques, avec notamment :

  • L’interdiction des ventes de véhicules thermiques neufs d’ici à 2040.
  • L’obligation d’accélérer la part des véhicules à faibles émissions (VFE) lors du renouvellement du parc.
  • L’interdiction progressive de circulation dans les zones à faibles émissions (ZFE-m) en agglomération suivant le calendrier des vignettes Crit’Air.
  • Une fiscalité durcie avec la nouvelle norme WLTP, le nouveau barème de la taxe sur les véhicules de société (TVS) et le malus écologique pour les véhicules particuliers (VP).

Pour en savoir plus, découvrez notre article sur l’impact des dernières évolutions réglementaires et fiscales pour les gestionnaires de flotte

Diesel et essence : viser une optimisation de leur utilisation à court terme

Malgré leur fin programmée, il est actuellement difficile de se passer de ces énergies compte tenu de leur disponibilité à la pompe et leur prédominance dans le parc roulant. Voici comment optimiser leur utilisation :

  • Les véhicules diesel offrent de la praticité et permettent à court terme une optimisation budgétaire pour les utilisations intensives (au-delà de 20 000 Km par an). Ils peuvent par exemple être privilégiés pour les commerciaux parcourant de grandes distances.
  • Les véhicules essence sont plutôt intéressants pour les trajets moyenne distance. Ils sont relativement moins impactés par les interdictions de circulation dans les ZFE-m et l’entretien du moteur généralement moins coûteux que le diesel. Cette motorisation peut donc constituer une alternative au diesel si l’on souhaite conserver une grille de repères et en attendant de passer à une autre solution.
#gestion de flotte #gestion de flotte écologique #Innovation RSE #rse #Transition énergétique #verdissement flotte de véhicules