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6 solutions pour une gestion de flotte plus écologique

gestion de flotte ecologique

6 pistes concrètes à intégrer à votre gestion de flotte pour minimiser l’impact environnemental de votre flotte de véhicules.

Les appels à la transition écologique se multiplient et les flottes professionnelles sont directement impactées. Le dernier volet du rapport du GIEC (Groupement Intergouvernemental des Experts du Climat) autour des solutions pour endiguer la crise climatique appelle notamment à décarboner le secteur des transports*, responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre. Les nouvelles mesures réglementaires promulguées en France accompagnent cette trajectoire.

Une gestion de flotte plus écologique consiste à réduire son impact sur l’environnement, principalement lié aux consommations énergétiques des véhicules et aux émissions de polluants qui y sont associées (C02 en tête, mais aussi les particules fines responsables de la pollution atmosphérique).

Les mesures à prendre pour avancer dans cette voie sont nombreuses et relèvent tant des choix relatifs à la composition de votre flotte qu’à son usage. Nous les détaillons ci-dessous, pour vous permettre de mettre en place une stratégie étape par étape, en fonction des leviers que vous pouvez actionner :

Agir sur le terrain : la conduite des conducteurs

Quels que soient la motorisation et le type de véhicule utilisé, les comportements de conduite de vos conducteurs influent directement sur la consommation de vos véhicules. Voici 3 axes à prendre en compte dans votre gestion de flotte :

1. Encourager l’éco-conduite

Quand réduction de la pollution rime avec sécurité

L’éco-conduite consiste à adopter une conduite souple au volant, notamment lors des phases d’accélération et de freinage, ou dans les virages.

Selon l’ECF (Ecole de Conduite Française), intégrer l’éco-conduite à sa gestion de flotte permet de réaliser jusqu’à 20% de réduction de consommation d’énergie. Elle limite les émissions de CO2 et autres polluants pour les véhicules thermiques et prolonge la durée de vie des batteries pour les véhicules électriques.

C’est également un levier efficace pour sécuriser vos conducteurs et diminuer l’accidentologie en limitant les comportements à risque grâce à une conduite plus prudente.

La souplesse au volant n’est pas innée chez tous vos conducteurs ?

Bonne nouvelle : l’éco-conduite s’apprend. Les stages et formations se multiplient dans ce domaine pour répondre à la demande croissante des entreprises.

La technologie se met également au service de l’amélioration des comportements de conduite. Les solutions de télématique embarquée permettent de remonter à vos conducteurs des indicateurs reflétant leur style de conduite (virages serrés, freinages brutaux, etc.) en plus de leurs données de consommation de CO2. Cela leur donne les clés pour agir directement sur ces facteurs de risques.

2. Réduire la marche au ralenti

Qui ne roule pas ne pollue pas ?

La chasse aux temps d’arrêts des véhicules est souvent prise sous le prisme des économies de carburant. Son impact est aussi non négligeable sur les émissions de polluants et sur l’usure prématurée du véhicule (le moteur en particulier, endommagé par l’accumulation de résidus liée à la combustion partielle du carburant).

Les engins de chantier sont particulièrement concernés : ils restent couramment allumés pendant les pauses.

Ecologie gestion de flotte

Le saviez-vous ? 

Selon des équipementiers comme Volvo ou Caterpillar, un engin de chantier peut rester au ralenti 40 à 60% de son temps de fonctionnement.

Couper le moteur

Sensibiliser vos conducteurs à couper le moteur lors de ces états de stationnement prolongés est l’une des pistes pour minimiser l’impact écologique associé à cette pratique. Les chiffres varient quant à la limite à partir de laquelle le moteur doit être arrêté : au bout de 10, de 30, de 60 secondes ? Le bon sens peut être le maître mot pour dicter la conduite à adopter lors de ces immobilisations. En appui, une solution de télématique embarquée permet de mesurer ces temps d’arrêts pour savoir où placer vos efforts de sensibilisation.

De plus en plus de véhicules sont par ailleurs équipés de technologies pour limiter la marche au ralenti, notamment du système Stop & Start qui actionne automatiquement la coupure du moteur lors de ces temps d’arrêts. Certains engins de chantier disposent quant à eux d’un avertissement sonore qui se déclenche après quelques minutes d’inactivité.

3. Promouvoir une utilisation raisonnée de la climatisation

La climatisation : quel est son impact réel ?

Dans les bâtiments comme dans les transports, les effets délétères de la climatisation sur l’environnement ont été largement étudiés. En cause : l’énergie consommée pour produire de l’air frais, mais aussi l’impact associé aux fuites de gaz réfrigérants utilisés pour le refroidissement, dont le pouvoir réchauffant sur le climat est extrêmement élevé.

Les caractéristiques des gaz réfrigérants utilisés dans les véhicules neufs ont été améliorées pour limiter ce pouvoir réchauffant (qui reste nettement supérieur à celui du CO2). L’impact de la climatisation sur la consommation énergétique reste quant à lui élevé. Sur la base d’un ensoleillement de 30°C et d’une température de consigne à 20°C, l’ADEME* rapporte une surconsommation moyenne de carburant de 40 à 70% en ville et de 15 à 20% sur autoroute (contre 10 à 15% en fenêtres ouvertes).

Interroger les besoins réels

Charge au gestionnaire de flotte d’insuffler les bonnes pratiques pour limiter l’impact de la climatisation :

  • Sensibiliser à l’ouverture des fenêtres en vitesse modérée. En dehors des pics de chaleur, cela constitue la solution la plus efficace pour garantir un rafraîchissement du véhicule.
  • Privilégier la climatisation pour les grandes vitesses (à partir de 100 km) au lieu de garder les fenêtres ouvertes, qui impactent réellement l'aérodynamique du véhicule en agissant comme un frein.
  • Utiliser, lorsqu’il est disponible, le bouton “automatique” qui permet de réguler la vitesse de refroidissement du véhicule.
  • Installer des films solaires sur les vitres pour gagner quelques degrés dans l’habitacle.
  • Faire fonctionner la climatisation 10 minutes par semaine, même en hiver, pour prévenir des fuites de gaz réfrigérant.

Agir en amont, de la composition de la flotte à sa planification

Penser le renouvellement de son parc est un acte incontournable de la gestion de flotte. Il est l’occasion de questionner sa performance énergétique et environnementale, et d’interroger la justesse des solutions de mobilité proposées. En France, la législation se transforme et les mesures fiscales se multiplient pour accompagner les gestionnaires de flotte dans la transition écologique.

4. Réaliser un diagnostic de flotte pour opérer la transition vers l’électrique

Identifier les véhicules éligibles à partir des données d’utilisation

L’électrique est la figure de proue du verdissement des flottes automobiles, compte tenu de sa capacité à contribuer aux efforts de réduction de CO2. Avec le bannissement progressif des véhicules thermiques et le fort développement des points de recharges électriques, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’y intéresser.

Le diagnostic de flotte est essentiel pour comprendre comment opérer cette transition. Cet outil permet d'identifier les véhicules éligibles au passage à l’électrique ou à l’hybride rechargeable sur la base des utilisations réelles (type de trajet et kilométrage).

Piloter leur mise en oeuvre sur le terrain

Au-delà du diagnostic, la télématique embarquée accompagne la gestion des véhicules électriques de votre flotte grâce au pilotage des données clés associées à ces véhicules :

  • l’autonomie et le niveau de charge de la batterie,
  • la localisation des bornes de recharge sur le territoire,
  • l’historique et les comportements de recharges des batteries, pour prévenir de leur usure.

L’électrique est adapté pour les véhicules légers, mais reste difficilement envisageable pour les plus volumineux. Pour ces derniers, d’autres motorisations alternatives sont disponibles.

5. Privilégier l’autopartage pour les trajets occasionnels

Y a t-il un co-pilote dans l’avion ?

S'interroger sur les usages réels des véhicules peut ouvrir à des solutions alternatives. L’autopartage en est une pour les véhicules peu utilisés. Cette mutualisation permet de remplacer plusieurs véhicules par un seul, mis à disposition en mode partagé.

Sur le plan financier, l’autopartage permet une baisse du coût d’acquisition (TCO) ou de location (TCM) grâce à la mutualisation. Sur le plan environnemental, c’est une bonne alternative à la voiture de société individuelle.

Les vertues directes et indirectes de cette nouvelle mobilité

  • Elle favorise une utilisation raisonnée du véhicule partagée et contribue à limiter les émissions de CO2 associées à l'utilisation de plusieurs véhicules individuels.
  • Elle limite le nombre de voitures mobilisées pour vos conducteurs. Elle permet ainsi de s’affranchir des impacts environnementaux associés à la fabrication des véhicules neufs et à leur entretien (approche “analyse du cycle de vie”).
  • En espace urbain, l’autopartage favorise également le décongestionnement des villes et des parkings, et accompagne les changements de comportement en aidant les utilisateurs à s’émanciper de l'utilisation de la voiture individuelle comme mode de transport privilégié.

6. Planifier les mouvements de la flotte pour optimiser ses performances énergétiques

Baliser le terrain en optimisant le planning et les trajets de vos conducteurs

Souvent perçues sous l’angle économique, les actions de planification managériales qui facilitent la vie des conducteurs en amont de la prise de volant se révèlent efficaces pour optimiser l’efficacité énergétique des véhicules et réduire les émissions des motorisations thermiques.

La planification des missions et itinéraires des chauffeurs grâce à une solution centralisée de gestion de vos véhicules en est une dimension clé :

  • L’anticipation des trajets de vos conducteurs permet de réduire les kilomètres et la consommation du véhicule, en limitant par exemple la circulation aux heures de pointe et les détours inutiles.
  • Une bonne planification des itinéraires permet d’optimiser les tournées, incluant les points de ravitaillement en carburant ou les bornes de recharge électrique à proximité.
  • Cette planification permet de mieux maîtriser la charge transportée (chasse aux charges inutiles) et d’optimiser les taux de remplissage, en particulier pour les poids lourds, pour réduire la consommation énergétique des véhicules.

Certaines sociétés proposent déjà à leurs clients des livraisons à faible impact carbone grâce à une planification des tournées en véhicules électriques.

Assurer la durabilité de la flotte grâce à la maintenance préventive

L’entretien des véhicules permet de préserver durablement leurs qualités d’origine. L’usure prématurée des voitures et engins constitue en effet un facteur aggravant qui pèse sur leur performance écologique.

La vérification régulière des pneumatiques, des niveaux, filtres, bougies et huiles a un impact sur la consommation en énergie.

Les véhicules électriques ne sont pas non plus exempts d’une maintenance régulière qui permet de prévenir l’usure de la batterie.

Les solutions de télématique embarquée permettent de planifier les révisions sur la base du kilométrage de vos véhicules pour assurer une maintenance proactive.

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* L’Usine Nouvelle, Rapport du GIEC : Les options de l'énergie, de l'industrie et des transports pour limiter le réchauffement climatique, Avril 2022.

https://www.usinenouvelle.com/article/rapport-du-giec-les-options-de-l-energie-de-l-industrie-et-des-transports-pour-limiter-le-rechauffement-climatique.N1804617

*ADEME, La climatisation automobile : Impact énergétique et environnemental, Mai 2020. (https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/2020_impact_climatisation_voiture_vf2.pdf)

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